Conception d’une méthode participative pour aborder la question du foncier au Maroc

Communauté de pratique MS2

Contexte : Pour améliorer leur niveau de production agricole et réduire ainsi leur dépendance alimentaire, les États du Maghreb veulent redéfinir aujourd’hui leur rôle et leurs modalités d’action dans le secteur agricole. Dans un contexte climatique où l’eau est un facteur limitant important, les pays du Maghreb concentrent leurs efforts sur l’agriculture irriguée et cherchent à étendre leurs superficies agricoles aménagées. Afin d’assurer le bon fonctionnement des nouveaux aménagements hydro-agricoles, les États et les bailleurs de fonds cherchent à associer les usagers agricoles dans la gestion des périmètres irrigués. Pour ce faire, des initiatives de constitution d’associations d’irrigants sont lancées, parfois avant même la réalisation de l’aménagement. Le cas du projet d’équipement de la deuxième tranche d’irrigation du Projet Moyen Sebou Inaouen Aval (PMSIA) au Maroc constitue à cet égard une opération pilote dans la mise en place d’un partenariat de gestion du périmètre entre l’État et les usagers.

Objectif de la communauté de pratique : réfléchir à une méthode (définir le cadre d’intervention, les outils, etc.) pour aborder la problématique foncière, particulièrement la question du remembrement foncier, dans les 35 villages concernés par le projet d’aménagement de la deuxième tranche d’irrigation du PMSIA. L’objectif est d’arriver à identifier les  points de blocages en lien avec le foncier et pouvant compromettre l’adhésion de la population en général et des agriculteurs en particulier, au projet.

Organisateurs : Hichem AMICHI et Caroline Coulon (AFEID)

Participants :

Comment faire concevoir une participation innovante par des décideurs de l’eau ?

Contexte : En vue d’une session de haut niveau politique (groupe OCDE gouvernance de l’eau – 80 participants représentants états et ONGs) prévue le 3/11/2015, il a été proposé un test préparatoire du protocole envisagé. L’objectif de la réunion cible était d’exposer (rapidement) des acteurs internationaux de haut-niveau aux enjeux participatifs et à des méthodes innovantes (type Commod, WAG & COOPLAAGE, mais aussi d’autres), en leur permettant (toujours rapidement…) d’en comprendre les principes essentiels, puis de co-concevoir des plans de gouvernance participative, et enfin de formuler leurs besoins et d’évaluer l’ensemble du dispositif. Tout ceci en 3h. La session cible doit ainsi servir d’analyse de besoin et – idéalement – de provocateur d’innovation. »

Objectif de la communauté de pratique : Durant cette session « miroir » de 3h, le chemin prévu par le groupe cible a été suivi *en jouant leur rôle* afin d’évaluer la méthode envisagée.

Organisateur : Nils Ferrand (IRSTEA)

Participants :

Test d’un jeu de rôles sur l’étude volume prélevable de l’Orb

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Contexte : Dans le cadre d’un marché à bons de commande auprès de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, Lisode a travaillé, en partenariat avec le SMVOL, sur l’implication des citoyens dans le cadre de l’étude volumes prélevables (EVP) sur le bassin versant de l’Orb. L’objectif de ce travail était double :

  • Développer un dispositif permettant une meilleure appropriation des résultats de l’EVP par des “non-techniciens”
  • Outiller le débat sur l’évolution du territoire et sur les priorités de la gestion quantitative du bassin versant

Pour cela, un modèle intégrant les principaux résultats de l’EVP a été développé. Celui-ci permet de croiser d’une façon dynamique des scénarios de disponibilité de la ressource avec des scénarios d’évolution d’usages de la ressource. Ce modèle a ensuite servi à développer un jeu de rôles permettant de révéler où se situent les principales zones de tension sur la ressource, mais aussi de débattre de la gestion quantitative du bassin versant dans son ensemble afin d’aborder des thèmes plus complexes tels que les questions de solidarité intra et interbassin.

Objectif de la communauté de pratique: Tester une première version du jeu de rôles afin d’améliorer sa calibration, le graphisme de ses support, et son animation.

Organisateurs : Mathieu Dionnet et Elsa Leteurtre (Lisode) et Manuela Vieira Pak (Consultante)

Participants : Marion BOURGEOIS (Lisode), Abdellah HMOURI (UMR Geau), Eglantine FAUVELLE,(consultante), Jean-Emmanuel ROUGIER (Lisode), Sara BOULARBAH (UMR Geau), Safa BEN ABDALLAH (UMR Geau), Mathieu DIONNET (Lisode), Elsa LETEURTRE (Lisode)

Test d’un jeu de rôles sur la filière huile de palme (Cameroun)

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Contexte : Ce travail s’inscrit dans le cadre du projet OPAL (Oil Palm Adaptive Landscapes), coordonné par l’ETH Zürich et avec pour principales institutions partenaires le CIFOR, l’IRD, le CIRAD (UPR BSEF) et le WWF. Ce projet (2015-2021) entend améliorer la gestion des paysages du palmier à huile en Asie (Indonésie), Afrique (Cameroun) et Amérique Latine (Colombie) par l’engagement des parties-prenantes et des acteurs du changement à différentes échelles. Dans cette perspective, des activités de modélisation d’accompagnement ont débuté au Cameroun en mai 2015, aboutissant à un modèle conceptuel construit sur la base de l’expertise scientifique et à une première version de jeu de rôles centré sur les relations entre les parties prenantes à différents niveaux de la filière de l’huile de palme camerounaise.

La création du jeu de rôles a été motivée par l’hypothèse que le​s carences en matière de communication et de confiance réciproque entre l’agro-industrie de première transformation et les planteurs villageois sont à l’origine d’une production nationale en huile de palme brute bien inférieure à ce qu’elle pourrait être à superficies de palmeraies constantes. Le jeu de rôles qui sera utilisé sur 3 terrains camerounais a pour principaux objectifs (1) de permettre aux différents acteurs de la filière d’échanger sur leurs stratégies, marges de manœuvre et enjeux respectifs, et (2) de leur permettre d’envisager des scénarios de collaboration et de partenariat favorisant les situations gagnant-gagnant.

Objectif de la communauté de pratique : (1) Présenter et tester le jeu de rôles ; (2) Interroger la communauté de pratique sur la pertinence de cet outil pour aborder la question de la fixation des prix au producteur et de la contractualisation.

Organisateurs : Eglantine FAUVELLE (consultante OPAL), Claude GARCIA (porteur de projet OPAL, CIRAD), Anne DRAY (porteuse de projet OPAL, ETH Zürich)

Test d’un jeu de rôles sur les pollutions diffuses d’origine agricole

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Contexte : La question des pollutions diffuses dans les eaux est aujourd’hui un sujet difficile à aborder sur de nombreux territoires français, où elle est pourtant incontournable pour la gestion de la qualité de l’eau. Cette question est généralement assez transversale et concerne divers acteurs du territoire, des utilisateurs de produits phytosanitaires aux consommateurs d’eau potable, en passant par les acteurs du traitement de l’eau.

Dans le cadre de son stage de fin d’études d’ingénieur agronome à Lisode en partenariat avec l’IRSTEA, Marion a développé un prototype d’outil de dialogue qui fait le lien entre le monde agricole, utilisateur de produits phytosanitaires, et les acteurs concernés par les pollutions diffuses (potabilisation et consommation de l’eau).

Objectif de la communauté de pratique : Tester le premier prototype d’un jeu de rôles visant à aborder la question des pollutions diffuses à travers les visions contrastées de divers acteurs du territoire.

La communauté de pratique a permis de tester le calibrage du jeu de rôles et sa dynamique (déroulement, pertinence des rôles représentés et des activités attribuées à chaque rôle…). En débriefing, les questions ont porté sur : la compréhension de chaque rôle et les stratégies développées par les joueurs, puis sur l’outil en lui-même, la pertinence du calibrage et les idées d’améliorations pour la suite.

Organisateurs : Marion Bourgeois et Jean-Emmanuel Rougier (Lisode).

Participants : Laurent Bouchet (Envilys), Houssem Braiki et Imen Nouichi (INAT – UMR G-EAU), Sami Bouarfa, Laetitia Guérin-Schneider et Géraldine Abrami (IRSTEA – UMR G-EAU), Jade Wolf, Manuel Joseph-Monrose, Martin Cavero, et Dorian Noël (IRSTEA), Ola Dolinska, Elsa Leteurtre, Amar Imache et Mathieu Dionnet (Lisode).

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Test de 2 jeux de rôles sur la pollution de l’eau à l’échelle d’une AAC et sur un périmètre irrigué

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Contexte : L’équipe Wat-A-Game de l’UMR G-EAU développe depuis 2008 la plateforme de modélisation et simulation participative Wat-A-Game, ainsi que divers outils afférents, cf. http://watagame.info. Dans ce cadre une collaboration avec le lycée agricole de Théza se poursuit depuis plusieurs années. En 2014, Patrice Robin, enseignant en économie à Théza a obtenu un financement de l’Agence de l’Eau RMC pour un projet intitulé « Conception et édition d’un kit de jeu dédié à l’éducation et à la sensibilisation à la gestion durable de l’eau à partir de la situation du bassin versant de la Têt ». Afin de développer des actions pédagogiques, de sensibilisation ou d’animations territoriales, ce projet se propose de concevoir, éditer et diffuser un kit de jeu de rôles qui puisse être mobilisé dans des contextes éducatifs, professionnels ou encore de sensibilisation du grand public, en s’appuyant sur un contexte territorial particulier, celui du bassin versant de la Têt. Ce kit de jeu proposera des modélisations à différentes échelles : bassin versant entier, périmètre irrigué, aval du bassin versant et périmètre de protection de captage. Deux étudiants de 1ère année du master Eau de Montpellier ont été engagés en stage dans ce projet et ont développé un prototype de jeu sur l’échelle de l’ASA de Thuir, et un prototype de jeu sur l’échelle d’un périmètre de protection de captage.

Objectif de la communauté de pratique : Tester les deux prototypes de jeux pédagogiques sur la gestion durable de l’eau dans le contexte du bassin de la Têt à l’échelle d’une ASA et à l’échelle d’un périmètre de protection de captage.

Organisateurs : Martin Cavero, Jade Wolf, Géraldine Abrami, Nils Ferrand, Patrice Robin

Participants : Marion Bourgeois (stagiaire Lisode), Elsa Leteurtre (associée co-gérante Lisode), Jean-Emmanuel Rougier (associé co-gérant Lisode), Géraldine Abrami (chercheure Irstea), Manuel Joseph-Monrose (stagiaire Irstea), Martin Cavero (stagiaire Irstea), Adrien Tavel, Delphine l’Aot, Dominique Dalbin et Patrice Robin (enseignants), Sébastien Loubier (IRSTEA) Marine Jourdren (IRSTEA)

Téléchargez le CR sur le périmètre de protection de captage

Téléchargez le CR sur la gestion du périmètre irrigué

Test d’un protocole expérimental sur le comportement des joueurs

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Contexte : Les analyses socio-économiques réalisées lors de sessions de Jeu de Rôles (JDR) ayant lieu au cours de démarches participatives sont difficilement généralisables. Cela est notamment dû en raison du caractère unique de ces sessions de jeux qui rend difficile la formulation d’hypothèses qui pourraient être validées ou invalidées par des expériences reproductibles.

En économie expérimentale, des expériences sont réalisées en laboratoire pour tester des hypothèses économiques, observer les comportements d’acteurs dans des situations particulières ou permettre à des personnes de vivre, ou d’expérimenter, des situations particulières dans un objectif pédagogique.

Au cours de son stage de master à GEAU, Mamadou Ciss Dialo développe un logiciel d’économie expérimentale contextualisé basé sur le formalisme de modélisation de type Jeu de Rôles Wat-A-Game développé à GEAU. Ce logiciel (ana-wag) permet de récupérer des kits WAG spécifiques et de les utiliser pour tester des comportements socio-économiques en condition expérimentales (c’est à dire en contrôlant les informations données aux joueurs, leurs communications, en enregistrant leurs actions etc.).

Objectif de la communauté de pratique :  Cette session a permis de tester un protocole expérimental visant à mesurer l’impact des activités de modélisation et de simulation sur le comportement des joueurs.

Organisateurs : Mamadou Ciss Diallo, Bruno Bonté, Stefano Farolfi ,Géraldine Abrami et Nils Ferrand.

Participants :

Travail sur un observatoire des pratiques d’irrigation à Biskra (Algérie)

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Contexte : Ce travail s’inscrit dans le cadre de la thèse de Khalil LAIB (Projet Groundwater ARENA) qui étudie un système irrigué de maraîchage sous serres dans le sud algérien (Biskra) où l’on utilise l’irrigation au goutte-à-goutte comme moyen d’apporter de l’eau et les fertilisants aux cultures. La technique est utilisée par des agriculteurs ayant différents statuts (métayers, locataires et propriétaires de serres et/ou de l’eau) et scindés en deux principaux groupes en fonction du mode d’accès à la ressource eau soit à travers des forages individuels soit collectifs.

Objectif de la communauté pratique : Cette session a permis de présenter et tester une idée d’outil participatif pour interagir avec les agriculteurs après la simulation de plusieurs campagnes agricoles, sur le changement de pratiques ou non, les rendements obtenus selon par le modèle de culture Pilote. Elle a permis d’interroger la pertinence d’un tel dispositif pour aborder la notion de performance d’irrigation avec les agriculteurs.

Organisateurs : Khalil LAIB (doctorant ENSA), Amar IMACHE (Lisode), Amine SAIDANI (Cela)

Participants : Sami Bouarfa, Sylvie Morardet, Farida Amichi, Intissar Ferchichi, Houssem Braiki, Houssem Ezzeddine, Ines Gharbi et Jourdren Marine (UMR G-EAU)

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Réflexion collective « se concerter sur des sujets techniques »

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Contexte : Certains sujets soumis à concertation intègrent une forte composante technique, notamment dans le domaine de la gestion de l’eau. L’élaboration d’un Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau, par exemple, comporte des étapes (diagnostic, scénarios…) générant des analyses complexes que les participants à la concertation doivent comprendre afin de se positionner et émettre un avis. Cette situation se retrouve dans nombre d’autres cas où l’organisation du dialogue entre les participants est rendue difficile par la complexité des études.

Objectifs : Cette session a rassemblé des praticiens de la concertation et mais aussi des praticiens réalisant des études techniques désireux de partager leurs expériences autour des questions posées par ce type de concertation, notamment :

  • Comment rendre accessibles des informations complexes ?
  • Comment articuler les étapes d’une concertation avec les étapes d’une étude technique ?
  • Quelle synergie entre les animateurs de la concertation et les bureaux d’études techniques?
  • Comment faire dialoguer des participants ayant un degré de connaissance très divers ?
  • Comment faire participer les acteurs locaux aux études techniques ?

Organisateurs : Pierre-Yves Guihéneuf (Geyser/Dialter) et Mathieu Dionnet (Lisode)

Participants : Julie AILLAUD (Urbaniste, Compagnie des rêves urbains) ; Mylène DELARUE (Chargée d’études, Envilys) ; Ola DOLINSKA (Doctorante, Lisode) ; Amar IMACHE (Consultant, Lisode) ; Francis JOSE-MARIA (Vice-Président, association l’eau partagée) ; Marine JOURDREN (Ingénieure d’étude IRSTEA) ; Stéphane LAURET (Chargé d’études SCOT du Biterrois) ; Aude LAVIGNE (Chargée de projet, association la manufacture des paysages) ; Elsa LETEURTRE (Associée Co-gérante, Lisode) ; Sylvie MORARDET (Chercheure IRSTEA) ; Jean-Emmanuel ROUGIER (Associé Co-gérant, Lisode) ; Marie SAVEAN (Chercheure IRSTEA) ; Charles STAVER (Chercheur agroécologie, Biodiversity International).

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Test d’un prototype de jdr sur coffee agroforestry au Brésil

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Cette session a été organisée dans le cadre de travail de thèse de Giulia Salvini (Wageningen University)

Context: The Apui region, located on the trans-Amazonian highway is the third deforestation spot in the Amazon. Local farmers deforest to claim land and sell it to big investors. Farmers keep their ownership of land via extensive pasture activities. Few farmers are engaged in coffee production, which is not very common in the region because it`s not considered profitable due to the insecure market demand and the fluctuating price of coffee.

In order to lower deforestation and encourage more sustainable land use, IDESAM, a local institute for sustainable forest management, is implementing coffee agroforestry with a group of 30 farmers since 3 years. Coffee agroforestry reveled to be very successful in terms of coffee quality and sustainable intensification: the coffee yield tripled and the agroforestry system provides also timber and other trees resources which provide income and more stable food security. Additionally, this agroforestry system is much more resilient to climate change impacts, which in the amazon is characterized by droughts, which have an impact on timber production and soil fertility.

Research objectives: Even if the coffee agroforestry system provides benefits to the local farmers, not many farmers know about it and only few of them adopt it. The aim of the RPG would be to assess the factors that would lead farmers to organize themselves in a coffee cooperative. The benefits of such cooperative would be to: i) sell coffee at a higher and more stable price to a coffee investor; ii) receive subsidies from the government to buy machineries and infrastructure to prune, process and store the coffee and iii) lower the impact of droughts in the area, hence making the production of timber and non-timber forest products more resilient.

Development objectives: i) promote knowledge spread via the RPG about the benefits of the agroforestry coffee system, ii) assess the factors that would entice farmers to join a the coffee cooperative, iii) assess the impact of a more strict forest protection policy which would forbid land speculation and encourage more sustainable land use intensification.

Questions for the session:

– Is the game dynamic and at the same time simple enough?

– How to collect data during the game on decisions related to joining the coffee cooperative?

Organisatrices: Giulia Salvini (Wageningen University) et Ola Dolinska (Lisode)

Participantes: Louisa Kistemaker (Irstea), Cinzia Tegoni (University of Blogna), Floor Ambrosius (Wageningen University), Giulia Silvani (Wageningen University), Elsa Leteurtre, Azza Chalouff, Ola Dolinska (Lisode)